Comment j’ai pris mon indépendance financière à 35 ans – Guide ultime 📒

Indépendance financière à 34 ans un rêve devenu réalité !

Bonjour ! Nous sommes en 2024, et j’ai 34 ans maintenant, et je voulais vous dire que je suis enfin à la retraite !

À l’origine, j’avais lancé mon blog pour partager mes expériences de voyage autour du monde. J’y parlais aussi des cartes de crédit, un outil qui m’a permis de voyager à moindre coût. Aujourd’hui, il est temps de dévoiler une autre de mes passions : les finances personnelles et le chemin vers l’indépendance financière.

Dans cet article, je vous explique comment j’ai atteint l’indépendance financière au début de la trentaine, tout en explorant de nombreux pays, et comment j’ai définitivement quitté le salariat. Mon objectif de retraite anticipée a été possible grâce à un portefeuille financier de 1,3 million d’euros à la fin de 2020, qui avoisine maintenant les 2 millions d’euros en 2024.

Je suis un Brésilien ayant grandi en France, passionné par la plongée sous-marine et le “churning” des cartes de crédit pour ne jamais payer mes vols, et toujours en quête de nouvelles expériences culinaires dans les lieux les plus inattendus. J’ai visité près de 100 pays, mais mon objectif ultime reste intact : découvrir chaque coin du monde. Mon parcours vers l’indépendance financière me permet d’avancer, un voyage à la fois, vers ce rêve de liberté totale.

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Qu’est-ce que le mouvement FIRE (Financial Independence Retire Early) ?

Le mouvement FIRE repose sur un objectif simple : atteindre l’indépendance financière pour pouvoir prendre une retraite anticipée. Ce concept d’indépendance financière existe depuis un moment, mais il a pris de l’ampleur ces 10 à 15 dernières années, lorsque de plus en plus de personnes ont réalisé qu’elles pouvaient vivre frugalement, économiser la majeure partie de leurs revenus, les investir dans des fonds indiciels, et atteindre ainsi l’indépendance financière en utilisant ce portefeuille pour cesser de travailler bien avant 65 ans.

Que devez-vous savoir à propos de l’indépendance financière avec FIRE ?

Pour certains, la quête de l’indépendance financière peut sembler complexe, alors que pour d’autres, elle devient une véritable passion. Personnellement, j’ai toujours été attiré par la gestion de mes finances et l’investissement, ce qui m’a permis de m’engager sérieusement dans cette démarche d’indépendance financière. Si vous êtes novice ou semi-novice en matière d’investissement mais gagnez correctement votre vie, le concept FIRE et l’idée d’indépendance financière peuvent paraître un peu surprenants au début.

Bien que l’indépendance financière ne soit pas forcément facile à atteindre, le concept reste simple à comprendre. Voici les grandes lignes pour atteindre l’indépendance financière :

1. Acceptez l’idée que vous ne souhaitez pas travailler jusqu’à 65 ans : l’indépendance financière est là pour cela !

2. Évaluez combien vous dépenserez chaque année une fois que vous aurez atteint votre indépendance financière et que vous serez en retraite anticipée.

3. En utilisant un taux de retrait de 4 %, multipliez ce montant annuel par 25 : c’est le capital d’indépendance financière nécessaire pour vivre de votre portefeuille d’investissement.

4. Comment atteindre l’indépendance financière ? En épargnant, en investissant massivement, et en laissant l’intérêt composé accroître vos économies.

Qu’est-ce que le taux de retrait de 4 % dans le cadre de l’indépendance financière ?

Le taux de retrait de 4 % est également appelé le « taux de retrait sûr ». C’est le montant que vous pouvez retirer annuellement de vos économies lors de votre retraite sans toucher au capital, ce qui est essentiel pour maintenir l’indépendance financière sur le long terme. Ce taux se base sur une étude de l’Université Trinity.

Calculer votre taux de retrait sûr est une étape essentielle pour déterminer le montant d’épargne nécessaire afin d’atteindre l’indépendance financière.

Comment déterminer combien économiser pour l’indépendance financière ?

Pour atteindre votre indépendance financière, commencez par ces deux étapes :

1. Calculez combien vous dépensez par an. Incluez toutes les dépenses potentielles : loyer, services publics, courses, essence, loisirs, etc.

2. Multipliez ce montant par 25, ou par le nombre d’années de retraite anticipée souhaitée.

Ce calcul vous donne le capital nécessaire pour que vous puissiez retirer 4 % chaque année sans compromettre votre indépendance financière.

Voici un tableau pratique pour illustrer combien il vous faut économiser en fonction de vos dépenses annuelles afin d’atteindre l’indépendance financière selon vos objectifs de retraite.

Le taux de retrait de 4 % est-il vraiment fiable ?

Vous vous demandez peut-être si c’est vraiment aussi simple que de se fier à 4 % de votre portefeuille ? Bien sûr, il y a des risques, mais l’étude de Trinity montre que même en prenant en compte les fluctuations du marché des 100 dernières années, un retrait de 4 % sur un portefeuille diversifié a permis de maintenir le capital.

En d’autres termes, si vous avez 1 million d’euros investis dans un ETF comme SPY, VTI, ou VTSAX, vous pouvez retirer 40 000 euros par an pendant au moins 30 ans. Même en incluant des crises comme la bulle Internet ou la crise financière, les calculs fonctionnent toujours.

Le taux de retrait prend également en compte l’inflation, qui augmente chaque année. En période d’inflation élevée, les marchés ont tendance à sous-performer, mais ils reviennent dans la moyenne une fois l’inflation stabilisée. Sur le long terme, tout est pris en compte dans ce taux de retrait.

Bien sûr, les 30 prochaines années pourraient être marquées par une crise financière comme nous n’en avons jamais vue. Il existe toujours une possibilité de catastrophe. Cependant, malgré les nombreuses récessions qu’a connues l’économie au cours des dernières décennies, cette étude reste valide.

Heureusement, j’ai fait de nombreuses recherches et simulations sur le taux de retrait de 4 %, que j’explique en détail dans mon article dédié au « 4 % rule » et à l’étude de Trinity.

Comment j’ai découvert le mouvement FIRE

Je crois que la première fois que j’ai vraiment découvert FIRE, c’était en lisant un autre blog. J’étais à mon bureau et, comme tout passionné de FIRE, je me demandais : « Est-ce vraiment ça, le sens de la vie ? »

« Suis-je vraiment censé faire cela pendant les 40 prochaines années ? »

« Juste parce que quelqu’un, quelque part, a dit que c’est ainsi que la vie doit être ? »

Je connais beaucoup de gens qui tirent leur valeur personnelle de leur travail et de leur carrière. Au début, j’étais comme eux. Mais plus je voyageais, plus je réalisais que ce n’était pas si important.

Après avoir vécu en Europe, je me regarde à 22 ans et me demande comment on pouvait penser que c’était une façon normale de vivre !

Je pense que le grand moment de révélation est venu quand je me suis demandé : « Si je fais ça pendant encore 40 ans et accumule encore X millions, est-ce que cela me rendra plus heureux ? » La réponse était un non catégorique.

Ce que je faisais avant de me lancer dans le FIRE

J’ai passé la majeure partie de ma carrière dans de grandes entreprises du secteur des services financiers. J’ai commencé à travailler à 22 ans, ce qui est très typique aux États-Unis.

Nous n’avons pas d’année sabbatique comme en Europe, car le système préfère pousser les jeunes à intégrer la population active rapidement pour contribuer à la sécurité sociale. Ok, peut-être que ce n’est pas aussi sinistre, mais je me souviens d’avoir trouvé étrange, étant enfant, de voir cet étudiant prendre une année pour voyager après l’université.

J’ai travaillé douze ans dans les services financiers, en commençant à New York. Cinq ans après, j’ai eu une mission internationale en Afrique du Sud, qui a fait naître en moi l’amour du voyage et est à l’origine de ce blog.

Comment j’ai pu voyager autant tout en atteignant le FIRE

Avant d’arrêter de travailler, j’avais déjà visité près de 80 pays. J’utilisais toutes mes vacances pour voyager et découvrir le monde.

Grâce à une combinaison de « travel hacking » et d’un état d’esprit frugal, j’ai pu voir beaucoup de pays. J’avais mis en place un système sophistiqué de « churning » de cartes de crédit, ce qui m’a permis de voyager gratuitement la plupart du temps.

Voyager est aussi mon plus grand hobby, et la seule chose pour laquelle j’accepte de dépenser de l’argent. J’ai toujours su gérer mes dépenses pour continuer à faire ce que j’aime.

Voyager n’est pas coûteux, du moins ça n’a pas besoin de l’être. En vivant à New York, mes dépenses étaient probablement parmi les plus élevées au monde. Lorsque je voyageais, il m’arrivait même de trouver cela moins cher que ma vie quotidienne.

Mon portefeuille d’actions au fil des ans

Passons maintenant aux chiffres et aux graphiques. Selon moi, la meilleure façon de visualiser comment quelqu’un peut prendre sa retraite anticipée est d’observer les effets de l’intérêt composé.

Le mouvement FIRE n’est pas un système complexe ou extravagant. C’est littéralement prendre le modèle traditionnel de la retraite et l’adapter pour partir avant l’âge habituel de 65-67 ans.

Le principe est de maximiser vos économies et de minimiser vos dépenses. Plus facile à dire qu’à faire, bien sûr, et je ne vais pas vous expliquer ici comment économiser de l’argent, car il existe des livres et des sites entiers dédiés à cela.

Comme on peut l’imaginer, la route vers l’indépendance financière n’est pas linéaire. Il y a eu des hauts et des bas, mais l’investissement, c’est avant tout une question de long terme.

Qu’y a-t-il dans mon portefeuille ?

Mon portefeuille est relativement simple, constitué de fonds indiciels généraux et de fonds technologiques. Dans le monde du FIRE, la recommandation est de placer presque 100 % de votre portefeuille dans un fonds S&P et de le laisser croître. Cependant, j’ai toujours eu une perspective optimiste envers la technologie, et je continue de l’être. Je suis à l’aise avec cette exposition.

J’ai environ 1 % de mon argent en cryptomonnaies, une proportion qui est maintenant passée à environ 5 % de ma valeur nette totale. Je ne prétends pas être un expert en crypto, mais je crois en son utilité future et suis à l’aise avec ce niveau d’exposition.

De plus, j’aime aussi vendre des options à longue échéance sur mon portefeuille existant pour générer un revenu supplémentaire. Ce n’est pas un besoin, mais c’est une activité à faible risque qui me permet de rester engagé dans les marchés.

Début de ma carrière en 2008

J’ai commencé à investir après 2008, lorsque je suis entré dans le monde du travail en pleine crise financière. C’était une période folle pendant ces premiers mois à New York, où je voyais les marchés financiers s’effondrer et des employés quitter leurs bureaux avec des cartons sous le bras.

En tant que jeune de 22 ans sans connaissances solides en budget, en investissement, ou en FIRE, et sans la prévoyance d’acheter des actions à leur niveau le plus bas, j’ai raté de nombreuses opportunités. Même si vous ne connaissez rien au mouvement FIRE, vous avez probablement entendu parler de l’intérêt composé et de l’importance de commencer à épargner dès le plus jeune âge.

À 22-25 ans, mes priorités étaient différentes : je voulais aller dans de bons restaurants, sortir, acheter de beaux vêtements, bref, tout ce qui pouvait entraver ma capacité d’épargner. Je vivais la vie de jeune adulte à New York, et cela n’avait rien de mal en soi.

Mon point le plus bas en 2009

Pendant mes études, j’avais accumulé une tonne de dettes sur mes cartes de crédit, principalement à cause de dépenses irresponsables. Bien que je gagnais 18 $ de l’heure en créant des sites web (ce qui était une bonne somme pour un étudiant), j’avais tout de même accumulé près de 10 000 $ de dettes.

Vivre à New York et essayer de maintenir un style de vie luxueux avec un salaire d’entrée de gamme signifiait que je n’avais jamais d’argent à la fin du mois. En fait, je perdais de l’argent chaque mois.

En mars 2009, j’ai atteint mon point le plus bas. Il ne me restait plus rien sur mon compte, toutes mes cartes de crédit étaient au maximum, et je ne pouvais plus demander de crédit à cause de paiements manqués. J’avais encore un jour à tenir avant ma prochaine paie, et je me suis demandé si je pourrais même manger jusqu’au lendemain.

Dans un moment de désespoir, j’ai appelé un ami pour lui proposer d’aller dîner. Faisant semblant d’avoir « oublié » mon portefeuille, je lui ai demandé de payer. Bien sûr, il a accepté, et cela m’a permis de survivre un jour de plus. À ce moment-là, j’ai su qu’il fallait que je change quelque chose.

2009 à 2013

Après cette prise de conscience, j’ai juré de tout faire pour ne plus jamais revivre cette situation. Heureusement, un remboursement d’impôt, une prime de fin d’année et quelques salaires plus tard, j’ai pu rembourser la plupart de mes dettes d’un coup.

Je comprends que cette situation n’est pas donnée à la majorité des personnes endettées, mais je me considère extrêmement chanceux pour bien des aspects de ma vie.

Les quatre années suivantes, j’ai été bien plus strict avec mon budget et je n’ai plus jamais été à court d’argent. J’ai eu plusieurs augmentations de salaire et mis en place quelques activités secondaires pour augmenter mes revenus et mes économies.

2014 – L’année où j’ai découvert le FIRE !

Vers la fin de 2014, j’avais accumulé environ 200 000 euros de patrimoine net, ce qui, bien sûr, n’est pas négligeable. C’est un jour tout à fait banal que j’ai découvert un blog appelé « Mr. Money Mustache », qui est l’un des pionniers du mouvement FIRE et la manière dont beaucoup d’autres l’ont découvert.

Après avoir longuement lu et fait mes calculs (une activité qui m’a toujours passionné), je me suis dit que je pourrais peut-être essayer de suivre cette voie. C’est également à cette époque que j’ai vraiment commencé à voyager, réalisant que travailler toute ma vie dans une grande entreprise n’était pas l’objectif de mon existence.

À ce moment-là, j’ai décidé que j’allais m’y mettre sérieusement.

2015 – 2020

Au cours des cinq années suivantes, je me suis pleinement consacré au mouvement FIRE. J’ai commencé à maximiser mes contributions à mon 401k, ajoutant environ 30 000 euros par an avec la contribution de l’entreprise. En plus, j’épargnais environ 40 à 50 % de mon salaire net.

La chose la plus surprenante à cette époque était que je gagnais deux à trois fois plus que lorsque j’avais commencé à travailler, mais mes dépenses étaient encore plus basses que pendant mes premières années.

Grâce à cette épargne massive, combinée au marché haussier des années 2010, ma valeur nette a commencé à augmenter de manière exponentielle. En 2015, ma valeur nette a augmenté de 100 000 euros, et en 2016, elle a grimpé de 150 000 euros, et ainsi de suite.

Pendant cette période, je me sentais extrêmement à l’aise financièrement. Mes choix de vie avaient changé fondamentalement : je n’avais plus envie de dépenser pour accumuler des « choses ». Mon seul désir était d’investir dans des expériences de vie. Cela signifiait continuer à voyager à travers le monde, plonger dans les océans, et rester en bonne forme physique.

La pandémie de COVID en 2020

La pandémie de COVID-19 a été un moment effrayant pour le monde et pour tous les portefeuilles d’investissement. Cependant, malgré la peur, les milliards injectés par les gouvernements en stimulation économique ont fait rebondir les marchés à des sommets historiques. J’ai acheté des ETF technologiques dépréciés pendant la chute et cela a été récompensé par la suite.

Mi-2020 : Atteinte du seuil des 1 million d‘euros

Le jour où j’ai vu mes comptes atteindre 1 million de dollars a été une sorte de révélation. Je pensais que j’allais ressentir une vague de satisfaction intense. Mais en réalité, c’était juste un jour comme un autre. Je voyageais en Grèce, réalisant que je faisais déjà ce que j’aimais le plus.

Une petite célébration

Il n’y a pas eu de grande fête ni de célébrations spectaculaires. J’ai mangé deux gyros au lieu d’un pour le déjeuner, j’ai fait un court exercice, puis je suis allé à la plage.

Et si j’avais travaillé jusqu’à l’âge de la retraite traditionnelle ?

Si je n’avais jamais découvert le mouvement FIRE, j’aurais probablement continué à gravir les échelons de l’entreprise. Personal Capital offre un excellent outil de planification de retraite avec de nombreux paramètres que l’on peut ajuster.

Si j’avais continué à travailler jusqu’à l’âge typique de 65 ans, en supposant une augmentation de salaire de 5 % par an pour les 30 prochaines années et des rendements moyens de 8-10 % sur mes investissements, j’aurais probablement atteint environ 15 millions d’euros à 65 ans.

Dans mon métier, plus on devient senior, plus les augmentations de salaire sont non linéaires. Les salaires et les primes peuvent augmenter très rapidement, ce qui rend ce scénario de 5 % très conservateur. Cependant, sans le mouvement FIRE, mes dépenses auraient probablement augmenté aussi.

Combien de temps dure un million d’euros ?

Combien de temps peut-on vivre avec un million de dollars ? Cela dépend, bien sûr. Chaque plan est différent et unique, en fonction du mode de vie de chacun. Les experts financiers disent souvent qu’il faut 3 millions d’euros pour une retraite sécurisée. En utilisant la règle conservatrice des 4 % (sur laquelle j’ai écrit en détail), cela représente 120 000 euros par an à dépenser. Si vous dépensez 10 000 euros par mois, alors oui, il vous faudra cette somme.

Toutefois, même en vivant à New York, j’ai réalisé que mes dépenses annuelles n’excédaient pas 60 000 euros. Je savais toujours que je ne resterais pas à New York à long terme pour diverses raisons. En vivant en Europe, mes dépenses sont encore plus basses, autour de 40 000 euros par an, et je mène une vie très confortable.

Comme on dit, un million d’euros ne vaut plus ce qu’il valait

Je suis tout à fait d’accord avec cette affirmation. C’est encore plus vrai en 2023, après plusieurs années d’inflation galopante, où les prix ont grimpé partout. Cependant, cela reste une somme importante et, selon vos dépenses annuelles, elle peut durer longtemps. En utilisant l’outil de planification de retraite de Personal Capital, je peux évaluer ma situation actuelle et constater que mon portefeuille devrait largement suffire.

Sur le site FIRECALC, on peut entrer son taux de retrait annuel, la taille totale de son portefeuille et la durée souhaitée. Ce site exécute une série de scénarios hypothétiques en utilisant des données sur les 100 dernières années. J’ai presque 100 % de chances que mon portefeuille ne soit pas épuisé avant la fin de ma vie.

Bien sûr, il y a de nombreuses hypothèses à prendre en compte :

• Mes dépenses ne vont pas significativement augmenter. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve.

• Les prestations de sécurité sociale pourront débuter à 65 ans.

• Aucun revenu additionnel ne viendra s’ajouter : en réalité, je gagne déjà un peu d’argent en supplément grâce aux revenus de mon blog.

Leçons tirées de l’atteinte du FIRE

Je n’ai pas pris de raccourcis pour atteindre le FIRE. Je n’ai pas créé d’entreprise, je n’ai pas travaillé dans une start-up qui a explosé, je n’ai pas acheté d’Ethereum à 50 $ (bien que j’aie acheté un peu de Bitcoin quand il était dans les bas milliers), et je n’ai certainement pas travaillé pour une grande entreprise technologique avec des stock-options.

J’avais simplement un salaire légèrement au-dessus de la moyenne, j’ai appris à contrôler mes dépenses et à investir avec rigueur.

De l’argent laissé sur la table si j’avais continué à travailler

Le principe fondamental du FIRE est que, pendant la phase d’accumulation, on investit toutes ses économies dans les marchés en achetant un ETF comme le SPY500.

Chaque mois, j’épargnais et réinvestissais ces économies dans les marchés, mois après mois, inlassablement.

J’ai fait cela de manière disciplinée, mais je n’ai pas investi tout mon argent. J’ai toujours gardé une importante somme de liquidités. Mes premières années où j’avais accumulé tellement de dettes m’ont rendu très prudent, ce qui était, en rétrospective, une erreur.

“Time in the market” est toujours mieux que “timing the market”

J’attendais constamment une grande correction du marché, qui, bien sûr, comme le prévoient les théories économiques, n’est jamais arrivée. Je connaissais l’importance de rester investi, mais je n’ai pas suivi mon propre conseil, gardant une part trop importante en liquidités. Ce n’est qu’au début de 2019, après le repli des marchés en décembre 2018, que j’ai finalement tout investi et décidé de ne plus regarder en arrière.

Si j’avais investi près de 100 % de mon salaire lorsque j’ai découvert le mouvement FIRE, comme j’aurais dû le faire, j’aurais probablement pu atteindre le million bien plus tôt dans ma vie. Aujourd’hui, je serais plus près des 2 millions d’euros de valeur nette au lieu de 1,3 million.

Cependant, la nostalgie et la peur de manquer quelque chose (FOMO) ne sont jamais utiles en matière d’investissement, donc je ne m’inquiète pas trop ! Cela fait partie de la vie, et il faut avancer.

Avoir un revenu élevé accélère considérablement l’atteinte du FIRE

Beaucoup de blogs sur le FIRE tentent de promouvoir l’idée que “voici comment j’ai fait, et vous pouvez le faire aussi !”. L’espoir est un excellent moteur de profit sur Internet.

Nulle part dans cet article ou sur mon blog, je ne vous dirai que “c’est facile, vous pouvez le faire aussi”. Oui, les mathématiques sont relativement simples, mais si la vie était aussi simple que 15 lignes dans un tableur Excel, nous pourrions résoudre les problèmes de paix dans le monde et de changement climatique demain.

Une grande partie de ce que j’attribue à mon succès dans le FIRE est liée à mon revenu élevé. Je n’ai vraiment commencé mon parcours FIRE qu’en 2015, et en seulement six ans, il est presque impossible d’atteindre une telle taille de portefeuille sans avoir un revenu élevé. En fin de compte, vous ne pouvez réduire vos dépenses que jusqu’à un certain point.

Augmenter son revenu, que ce soit en trouvant un nouvel emploi ou en créant de nouvelles activités secondaires, est plus facile à dire qu’à faire. Je ne suis pas ici pour vous vendre des cours sur la façon de gagner de l’argent en étant affilié à Amazon. Je suis simplement là pour vous dire que prendre sa retraite anticipée est bien plus rapide lorsqu’on gagne davantage.

Évitez le « lifestyle creep » comme la peste

Contrôler ses dépenses est l’un des principes fondamentaux pour atteindre le FIRE. C’est plus facile à dire qu’à faire. À mesure que vous gagnez plus d’argent, votre premier réflexe est de vous récompenser pour votre dur labeur en achetant quelque chose (dont vous n’avez probablement pas besoin).

Vous voyez vos amis faire de même et ressentez la FOMO, l’envie de faire pareil. C’est une phase normale de la vie, et tout le monde y succombe. Certains diront : « Quel est l’intérêt de gagner plus d’argent si vous ne pouvez pas en profiter un peu ? ». La différence, c’est que la définition de « se faire plaisir » varie d’une personne à l’autre.

Pour moi, « se faire plaisir » ne signifie pas dépenser plus d’argent. Pendant ces années, j’ai concentré mon attention sur ce qui me rendait vraiment heureux, le voyage. Je savais déjà comment voyager de manière économique et, avec mes points de carte de crédit, je n’avais vraiment pas besoin de dépenser beaucoup d’argent. À mesure que mon revenu augmentait, mes dépenses restaient les mêmes, voire diminuaient légèrement. Cela m’a énormément aidé.

Ne vous comparez pas aux autres

Vivre à New York vous plonge constamment dans une atmosphère de comparaison financière. Voir ce que font les autres et essayer de « suivre » ce que la société attend de vous est l’une des pires choses à faire. Le pire, c’est que la plupart du temps, on le fait inconsciemment sans même s’en rendre compte.

Vous apprenez rapidement qu’il y a toujours quelqu’un de plus riche et de plus « performant » que vous. Toujours.

La question est : que faites-vous de cette information ? La comparaison et la concurrence ne sont pas des choses négatives en soi. C’est ce qui a permis à la société d’innover et de progresser au fil des siècles. Le problème survient lorsque, en tant qu’individu, vous comparez votre vie à celle des autres et ressentez que vous ne pourrez être heureux qu’en ayant ce qu’ils possèdent.

Une de mes citations préférées est : « La comparaison est le voleur de la joie », et je m’y reconnais pleinement. Vous pouvez passer toute votre vie à vous comparer aux autres sans jamais être satisfait ou heureux.

Le secret du mouvement FIRE est de comprendre votre propre plan et d’être heureux avec ce que vous avez dans la vie. Vous n’avez pas besoin d’une nouvelle voiture juste parce qu’un ami en a acheté une. Si acheter une nouvelle voiture est vraiment votre plus grand rêve et la clé de votre bonheur, alors allez-y, si vos finances le permettent. Mais si vous ne le faites que pour vous sentir « à la hauteur », alors il est temps de revoir vos priorités.

Conseils et astuces pour atteindre le FIRE

Pour ceux qui souhaitent se lancer dans leur propre parcours vers l’indépendance financière, voici les conseils que je donnerais :

• Plus vous commencez tôt à épargner et à investir, mieux c’est. L’intérêt composé est une question de temps, et plus vous en avez, mieux c’est.

• Vous n’avez pas besoin d’un conseiller financier. Achetez simplement des fonds indiciels diversifiés de manière automatique dès que vous recevez votre paie.

• Suivez vos dépenses, vos investissements, et votre valeur nette.

• N’ayez pas peur des marchés baissiers. Quand les prix chutent, c’est le meilleur moment pour acheter.

• Évitez l’inflation de style de vie.

• Ne vous découragez pas. Même si vous n’avez pas atteint 1 million en dix ans, je vous garantis que vous aurez plus d’argent que si vous n’aviez pas économisé et investi.

Suis-je fou de quitter mon travail et de ne pas continuer à être payé ?

Je pense que 99 % des gens me diraient : « Es-tu fou de renoncer à ce genre de salaire ou d’arrêter de travailler ? » ou encore « Un million de dollars n’est rien, ce n’est pas assez ! Tu devrais travailler et gagner un autre million ».

Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas les seuls à penser ainsi. Moi aussi, j’y ai beaucoup réfléchi. C’est ancré en moi de penser à l’argent et de me demander si j’en ai vraiment assez. Je ne suis toujours pas certain d’avoir la réponse. Cependant, ce dont je suis sûr, c’est que la vie est bien meilleure sans un emploi dans lequel on ne trouve aucun sens. Cela, c’est certain.

Il y a toujours la tentation du « encore une année de plus » qui, pour beaucoup, se transforme rapidement en dix années de plus.

La vie est comme une option d’achat à long terme

Attention, c’est ici que le passionné de finance en moi se dévoile. Si vous ne comprenez pas les bases des dérivés financiers, cela pourrait vous sembler étrange. Il faut bien se permettre quelques moments de geek !

La vie est une option d’achat à long terme. Une fois que vous « en avez assez », vous détenez essentiellement une option « dans la monnaie ». Plus vous gardez cette option, plus vous avez la possibilité de devenir encore plus « dans la monnaie » et d’atteindre de nouveaux objectifs. À l’inverse, il y a toujours le risque que la vie prenne un tournant imprévu, comme un problème de santé ou une crise inattendue.

Ce qui est absolument certain, c’est qu’on ne peut échapper à la « décadence de theta ». Le « theta » en finance est la décadence temporelle, ce qui signifie qu’à chaque jour où vous ne profitez pas de votre option, sa valeur diminue. La perte de temps est inévitable, et un jour, votre option expire sans valeur.

La leçon à retenir ? L’argent n’est pas facile à gagner, mais il est toujours possible d’en gagner davantage. Le temps, quant à lui, est limité, et notre temps sur Terre diminue chaque jour. Ce qui est le plus précieux, c’est d’avoir la liberté de décider comment utiliser ce temps.

Mes dépenses pendant le FIRE

La croyance commune chez les planificateurs financiers est que vos dépenses seront les plus élevées une fois que vous cesserez de travailler. Cela s’explique par le fait que la plupart des gens travaillent toute leur vie et attendent la retraite pour réaliser leurs projets personnels.

Personnellement, je ne suis pas de cet avis. Mes dépenses seront moindres, même avec tout le voyage que je fais.

En fin de compte, mon chiffre FIRE se situe autour de 40 000 euros par an. En retirant des gains en capital à long terme de mon portefeuille, je m’assure de ne payer aucun impôt. De plus, ce n’est pas parce que vous ne travaillez plus dans votre emploi habituel que l’argent ne peut plus entrer. Rien qu’en vendant des options très éloignées du prix d’exercice sur mon portefeuille existant, je me garantis un petit revenu chaque mois.

« Prendre sa retraite » de manière anticipée ne signifie pas qu’il est interdit de faire quelque chose qui rapporte un peu d’argent. Il existe plusieurs projets que je réalise en parallèle et qui génèrent des petits revenus supplémentaires. Ce sont un peu des projets passion. Si c’est quelque chose que vous aimez faire, alors c’est tout ce qui compte. Mon blog me rapporte une somme à cinq chiffres chaque année, dont vous pouvez lire les détails dans mes rapports de revenus du blog.

Mes sources de revenus passifs

Au fil des années, j’ai développé différentes sources de revenus passifs qui m’aideront grandement après avoir quitté mon travail traditionnel. Voici un résumé de ces sources et le montant approximatif que chacune me rapporte.

Notez que ces sources de revenus viennent en complément de ce que je peux retirer en toute sécurité de mon portefeuille (le principe même du FIRE).

1 – Mes revenus de blogging

Sans surprise, le blogging constitue une part importante de mes revenus passifs. J’ai passé plusieurs années à écrire des articles et j’ai commencé mon blog de voyage en 2014. À l’époque, je n’avais aucune idée de ce que je faisais et j’écrivais simplement pour le plaisir. Ce n’est qu’en 2017 que j’ai commencé à comprendre comment mon blog pouvait devenir une source de revenus. Aujourd’hui, ce blog génère un flux de revenus passifs qui vient compléter mon portefeuille d’investissement. Même si ce n’était pas l’objectif initial, cela a fini par être une belle surprise et une source de satisfaction supplémentaire.

2- Revenus provenant d’investissements en bourse

Outre mon blog, mon portefeuille d’investissements me génère des revenus passifs grâce aux dividendes de mes ETF et aux options que je vends de temps en temps. Ces revenus, bien que variables, apportent un soutien financier régulier.

3- Immobilier et location

J’ai également investi dans l’immobilier pour diversifier mes sources de revenus passifs. Bien que la gestion locative puisse parfois être exigeante, le rendement est souvent intéressant et ajoute de la stabilité à mes finances. L’immobilier est une autre corde à mon arc FIRE.

4- Autres sources de revenus passifs

En plus de mon blog, des investissements en bourse et de l’immobilier, j’ai exploré d’autres sources de revenus, comme l’affiliation et les placements alternatifs. Ces activités m’ont permis de compléter mes revenus et d’atteindre plus rapidement mes objectifs FIRE.

Réflexions finales

Atteindre l’indépendance financière et la retraite anticipée a été un cheminement gratifiant, bien que semé d’embûches. Il m’a fallu de la discipline, de la rigueur et de la patience pour y parvenir. Si je devais donner un conseil, ce serait de commencer le plus tôt possible, d’investir de manière régulière et de se concentrer sur ce qui vous rend vraiment heureux, au-delà de l’argent.

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